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26 février 2015

Mademoiselle Bigotte et Monsieur Plusrien

avion01

C’est quand l’on bouge de chez soi que l’on découvre que la mondialisation ne date pas d’aujourd’hui.  De tous temps il y eu des influences et échanges entre les pays et les Amériques en sont un bel exemple. Après la découverte se fût une véritable ruée d’européens et parmi eux des Français, du Canada au Chili nous les rencontrons. Prenons le cas du Mexique, il y eu plusieurs vagues d’immigrants, des aventuriers, des commerçants, des soldats. Et cela n’a de cesse, je connais plusieurs personnes qui sont restés ici lorsque Renault construisit une usine au début des années 1980.  Les Barcelonnettes une communauté venant des Alpes de Haute Provence y était déjà lors de  l’indépendance, les généalogistes connaissent bien leur histoire.  Mais, il y eu l’intervention française de 1861 à 67, ces dates coïncident  avec  la guerre civil américaine que nous appelons en France guerre de sécession. Comment les barcelonnettes ont traversé ces troubles ?   Souvenez vous, dans des épisodes des séries Zorro ou les mystères de l’Ouest les héros parlent des soldats Français, et plutôt en notre défaveur.  Tout ceci explique la présence de plusieurs cimetières français sur le sol mexicain.  J’ai réservé une demi-journée à la visite du plus ancien de Mexico sans véritable but si ce n’est de me laisser guider par le hasard.  De nos jours, cet endroit n’est plus réservé uniquement aux français, heureusement. Je pensais pouvoir me promener en toute quiétude appareil photo en bandoulière, pas du tout. Les deux gardiens à l’entrée tout en restant courtois m’ont gentiment accompagné à l’office, qui veut en espagnol signifie bureau.  

« Bonjour Madame, je suis Français, je voudrais visiter le cimetière et prendre des photos »

La dame assise derrière son bureau, me lance son regard qui en dit long sur sa vertu :

« Mademoiselle, s’il vous plait Monsieur, vous ne pouvez pas visiter le cimetière si vous n’avez pas de famille ici et il est interdit de prendre des photos »

Vu l’allure bigotte de la sainte patronne du cimetière Français,  je me suis rappelé que je ne suis pas d’ici et que cela n’était pas grave. Très poliment je corrige Madame en Mademoiselle ce qui détend l’atmosphère et lui demande s’il existe un registre de consultation afin de trouver un descendant au nom de MASNADA, plusrien traduction littérale de mon nom en local.  Cela l’étonne un Monsieur PLUSRIEN, elle me laissera donc  chercher dans les tombes sous la surveillance des gardiens. Surprenant cette réaction, je me souviens de visite ou les cimetières étaient très animés le jour de la toussaint. Si vous êtes ici le 1er novembre ne loupez pas ce spectacle qui vous en apprendra beaucoup sur la muerte. 

 

Le paradis allez y en Taxi

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Beaucoup de noms de souche française sont gravés sur les tombes d’avant 1900.  Ah, il ne faut plus utiliser « souches françaises » ? Je me tiens informé de ce qui se dit au pays. Des lorrains je n’en ai pas vu, juste un Serge Paris Rallono né à Sedan en 1906, décédé à Mexico en 1986.

Cela fait maintenant une semaine que je sillonne les rues de la ville, je m’y perds souvent  malgré les cartes. C’est d’ailleurs dans ces moments que je fais de bonnes  découvertes. Mais comment connaitre une ville de 80 Km remplie de 18 millions de gens, avec des quartiers si différents ou l’on franchit des barrières sociales en une rue.   Je suis habitué,  n’est-ce pas une particularité de chaque grande capitale de mélanger les gens sur ces trottoirs et les séparer le soir lorsque chacun retourne vivre dans son clan, sa classe sociale.  Il existe une belle fresque de Diego dans le palais national sur les classes sociales qui en dit long sur le sujet. Je suis fan de ces fresques, Diego aurait du faire du street art.  Il a réalisé une fresque à Détroit, une sacrée ville de Street-art aussi.

 

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