Edinburg, la brave bête

Edinburg, initialement non prévu dans mon programme. Mais lorsque j’ai demandé une prolongation de nuits à Glasgow, il y avait un trou d’une journée, plus de lit disponible à l’auberge le vendredi soir. Pas de problème, Edinburg pouvait m’héberger. Une petite heure de train sépare les deux villes. Le lit est plus coûteux, le double, loin du centre ville. Loin comment ? 20 minutes de bus, une occasion de découvrir les faubourgs.

Après l’installation à l’auberge que j’ai encore eu du mal à localiser, c’est le facteur qui me guida, je retourne au centre ville à pied, 3 petits miles, c’est faisable.

     

Plus de touriste qu’à Glasgow, ça saute aux yeux. Évidemment la ville possède une belle panoplie de bâtiments étalés sur plusieurs siècle d’histoire. Je vais abandonner le fléchage touristique que d’ailleurs je n’ai pas préparé et appliquer ma méthode des pas perdus.

Il y a ce château qui surplombe et domine Edinburg. Comme tous les châteaux l’origine exacte s’enfonce dans le passé et chaque ville essaye de l’enfouir le plus profond possible dans la chronologie historique. Ici, les archéologues auraient déterré des preuves d’une présence humaine à l’âge de bronze, puis ensuite romaine. On n’a de traces certaines sur le château que depuis le XI eme, les constructions visibles aujourd’hui date plutôt du XVII eme.

  

La pente qui même à la forteresse est un peu difficile après mes 3 miles dans les faubourgs. Les couleurs méditerranéennes de la rue Victoria qui contrastent avec la couleur dominante pierre ont guidé mes pas perdus. En réalité c’est plus le flot des pèlerins du tourisme.

Puis ces pas perdu m’amenèrent dans un cimetière où les tombes sont collées à des maisons sur les façades coté jardin si je puis le dire ainsi. Nous ne sommes pas habitué en France. Je devrais un jour m’intéresser aux réglementations sur l’ensevelissant des défunts dans d’autres pays. Un sujet qui a du être traités. Dans un parc coincé entre la falaise du château coté nord et Prince street, la rue qui mène à la gare de train, une terrasse de café vous servira votre boisson et le quotidien du jour à sa terrasse entre des tombes.

   

En discutant avec un monsieur sur les cimetières de la ville il me raconta l’histoire de Bobby, un fox terrier qui s’est assis pendant 14 ans sur la tombe de son maître. Le bistrot juste à l’entrée du cimetière le nourrissait. A sa mort en 1872 une dame anglaise de la bonne société construit une fontaine d’eau avec un bronze de Bobby au dessus. Le chien repose juste à l’entrée du cimetière. Alors Bobby une brave ou une pauvre bête ?

Et en remontant vers la gare je passe au dessus des pattes arrières d’une vaches encastrés dans un mur. C’est la rue cowgate.
Je ne regrette pas d’avoir fait confiance à mes pas perdus.

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