Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Blog d'images54620
22 juin 2023

Londres, de l'autre côté

 

ALBUM CLIQUEZ ICI

Londres, l’une des villes mondes que tous les humains connaissent même s’ils n’y ont jamais mis les pieds. En premier à cause du cinéma et pas que James Bond. Aussi parce que London apparaît dans les manuels d’histoire géographie des écoliers du monde. N’apprenions nous pas que le soleil ne se couchait jamais sur l’empire britannique avec comme centre de rotation le palais de Buckingham ?

Avec un passeport français j’évite d’aborder la relation Angleterre France, je t’aime moi non plus, définit par la formule «entente cordiale». Depuis Guillaume le Conquérant jusqu’à Churchill british et français se sont croisés sur les champs de bataille. Quelque fois cote à cote mais le plus souvent face à face, tant pis pour Jeanne d’Arc et Napoléon, merci à Churchill.

IMG_1985  IMG_1775

Quelque soit le pays vous trouverez sur les étagères des grands lecteurs des auteurs anglais, j’évite l’écriture exclusive, mais nous savons bien que les femmes occupent une grande place dans cette littérature.

Les personnages immortels Sherlock Holmes, Hercule Poirot et plus proche de nous Harry Potter ressuscitent régulièrement pour notre plus grand plaisir.

 

Un épisode précis de l’Angleterre m’interroge particulièrement : La révolution industrielle.

Révolution un mot lourd de sens, surtout pour un français a qui on a apprit que la notre compose un gros chapitre de notre roman national.

Alors c’était quoi cette révolution industrielle ?

Un bouleversement technologique, sociale, économique et par conséquent politique. Énergie mécanique, charbon, vapeur, usine, production, commerce et banque, les variables de l’équation étaient réunies pour une nouvelle mondialisation. C’est à cette époque, en 1880, que le monde cala l’heure international sur le méridien de Greenwich. L’abréviation GMT faisait son apparition dans les traités internationaux. Un petit avantage supplémentaire pour les traders de London, les ouvertures et fermetures des marchés boursier obéissent au top GMT. C’est big ben l’horloge mondiale.

 

Toujours dans les rues Karl  Holmes à la sortie du métro

 Bouleversement politique. Les uns voyaient dans ce changement un ami où les machines faciliteraient le travail de l’homme, d’autres le jugèrent ennemi, ils prévoyaient l’esclavagisme de l’ouvrier face à la productivité. Un mot apparu bien plus tard. Et nous arrivons à Karl Marx, un philosophe qui théorisa sa doctrine en divisant le monde en deux camps : capitalisme, communiste. C’est binaire.

Marx décède, 1883, en exil à Londres au sein de la capitale du capitalisme. La seule ville qui toléra sa présence. Étonnant ? Non, british.

Fin du XIXeme siècle, Londres a mauvaise réputation, confrontée à une augmentation exponentielle de sa population la misère gagne du terrain, avec elle les maladies, les crimes. Été 1858 la grande puanteur déclenche une épidémie de Choléra. On comprend à ce moment la dangerosité du manque d’hygiène. Les égouts sont repensés, il reste une station de pompage de cette époque en banlieue que l’on peut visiter sur demande spéciale. Je me suis contenté d’une promenade dans la zone.

 Le monument de Karl Marx    Quartier de whitechapel

 A la même époque Jack l’éventreur sévit dans le quartier pauvre de whitechapel, un tueur en série avec «que cinq victimes», mais c’était du «gore ». Aujourd’hui on réalise encore des documentaires sur ce serial killer qui ne fût jamais arrêté. La romancière américaine Patricia Cornwell aurait résolut le cold case et identifié le monstre. Elle a surtout vendu beaucoup de bouquins. Aujourd’hui j’ai besoin de beaucoup d’imagination pour reconstruire le décor du whitechapel de 1888. S’il revenait sur les lieux de ses crimes jack the ripper aurait des difficultés à traquer une prostituées pour l’éviscérer.

Quelque façades bordant l’avenue sont préservées. Le reste est soit reconstruit soit en démolition.

 Dans un tout autre Londres, celui des gentlemen de régent park : Holmes ! Elementaire mon cher Watson. Je me suis contenté de la façade de sa petite maison cossue, Mrs Hudson la propriétaire occupait le rez de chaussée et son encombrant locataire le premier. Bien sur tout n’est que fictif même le numéro 221 B fût rajouté après. Pour les touristes ? Pas du tout, le roman imposa sa réalité.

 Ce 18 juin plutôt que d’aller chanter la marseillaise devant un bronze du général j’ai choisi de monter à Highgate le cimetière où repose le fondateur du communisme. C’est vrai, il n’était pas seul mais l’histoire a ses préférences et ce fût lui. Les autres ont eu chaud !

Je ne suis pas trop adepte de sa doctrine, je souhaitais simplement voir le monument. Sa tronche m’agace, je ne devrais pas réagir ainsi c’est mal mais je n’y peux rien. Quand j’ai envoyé la photo à un copain que je soupçonne d’adhérer au dogme du chevelu barbu.

Il m’a répondu «tu es allé voir la tombe de Victor Hugo» !

C’était le code de l’époque, intelligent, respect, sérieux, responsable égale barbe et cheveux. Einstein démystifia le genre avec sa célèbre grimace qui devrait figurer sur les couvertures des manuels scolaires de physique. Oui, oui c’est ce clown la relativité.

 

ancienne station de pompage     Ancienne station de pompage

Maintenant que j’ai salué le Marxisme je profite du lieu, les cimetières font partie de mes curiosités de voyage. Les morts catégorisent les vivants. A highgate nous sommes loin du gazon anglais coupés au centimètre prés. Pas de massacre à la tronçonneuse dans ce cimetière. Les arbres sont tranquilles. Est-ce une méthode de nous rappeler que souvent la nature s'associe avec le temps pour gagner ?

Dans un autre cimetières londonien, St Pancras, pendant les travaux du chemin de fer, vers 1860, il fallut déplacer les morts. On disposa les pierres tombales autour d’un frêne planté à cette occasion. L’arbre est tombé, foudroyé en décembre 2022, les épitaphes sont restés.

 

IMG_1795  IMG_1991

Revenons au Londres contemporain. Si New York fait plus de tintamarre et Paris se voit encore en ville lumière, Londres sans prétention et avec ce flegme si british reste à part dans le monde culturel et là encore c’est un centre de rotation.

On démarre en musique ? Les quatre garçons dans le vent et le phénomène Rowling Stone, suivi des punks, la liste est très longue. Les séries TV, chapeau melon et botte de cuir, Simon Templar le saint au volant d’un coupé Volvo, Brett Sinclair crisant les pneus de son Aston Martin jaune. Ringard ? Un peu, surement.

 

IMG_1860  IMG_2135

Alors quand je monte dans l’Eurostar et que trois heures après je descends à St Pancras, je rajeunis de quelques décennies. La ville a pourtant évolués, comme moi avec mes souvenirs vintage. L’essentiel est resté. On ne croise plus ces gentlemen aux chapeau melon décalé de quelques degrés. Ni ces grand-mère en couleurs pastel qui murmurent sur la famille royale dégustant un thé bien en vue dans un salon victorien. Que des clichés, déjà 20 ans que nous avons sommes dans un nouveau siècle.

 

Attention en traversant les rues, la circulation est toujours de l’autre coté de celle du continent. C’est sûrement là qu’il faut chercher l’explication de cette différence. L’Angleterre reste une île.

 

IMG_2488   IMG_2234

 

suivez moi de l'autre coté

Publicité
Publicité
Commentaires
Archives
Publicité
Publicité