Mexico la bancale

Une petite semaine pour une gigantesque cité c’est largement insuffisant. Toutefois après ces journées à déambuler dans les rues le rat des villes peut déjà se faire une idée. Ce que recherchent la plupart des  touristes et que les guides vendent est le patrimoine. Il est là depuis les conquistadores:  le zocalo, les  églises et les riches demeures des grands d’Espagne espérant s’élever encore plus dans cette Nouvelle Espagne. A coté de cette architecture historique se dressent des immeubles modernes et bien droits, à contrario des anciens édifices tous un peu bancales.  Au début on y prête pas trop attention, puis en levant les yeux ou en essayant de cadrer une photo cela saute aux yeux, les murs penchent. J’ai même soupçonné un moment mes lunettes progressives d’être responsables de ces défauts de perspective. Puis je me suis souvenu de la particularité de Mexico, elle fût construite sur un sol moue et dans une zone sismique, forcément. Mexico a grandi avec l’homme et à une allure plus rapide que les mouvements naturels. En quelques siècle des villes ont vu leur population multiplié par 1000, voir plus, comme San-Francisco. Là ou il n’y avait que quelques huttes d’indiens, des grattes ciels font la fierté des architectes qui les ont conçues et des grandes entreprises qui affichent leurs richesses. Et bing, sans prévenir  la terre tremble quelques minutes et patatrac. On déblaie, on enterre les morts, le monde pleure mais on reconstruit en attendant le prochain. Parce qu’il est trop tard pour déplacer la ville, parce qu’elle trop grande, parce-que cela serait trop compliquer, parce-que  je ne sais pas quoi. Mexico a décidé de rester là. Alors les hommes ont compris et admis que la nature restera la plus forte, ils tentent de s’adapter. C’est intelligent.

Les immeubles sont droits, le monument bancale, le point de ralliement juste devant

Chaque édifice public  affiche son plan d’évacuation et les consignes en cas de séisme. Dans la rue des points de rencontre son tracés au sol, c’est là qu’il faudra se mettre au prochain, si vous avez le temps de descendre les 40 étages car la consigne préconise de pas utiliser l’ascenseur. En plus des tremblements de terre, le volcan Popocatepetl tout proche peut s’amuser quand il le décidera à faire un remake de Pompéi. Sol mou, volcan, séisme expliquent que les églises penchent, les couvents s’enfonces, les belles demeures se fissurent. On s’adapte, tout est bancal mais rien ne s’écroule. Merci à Dios, ici il ne manque pas de fidèles. Je m’adapte, je ne suis pas d’ici je ne veux éviter de blasphémer.

Un pet du Popo..., le nuage noir n'est pas un nuage mais des cendres. Vue  de Puebla un soir

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Comments

[Jeannine]

Comme toujours très bien ressenti d'où très bien écrit, merci Gérald continue à nous faire devenir d'ailleurs tout en restant ici