New York, 5 sur 5
New York est ma référence sur mon échelle personnelle de mesure d’urbanisation d’une ville. Cela ne concerne que les villes de plus de deux millions d’habitants. Je prends en considération plusieurs critères qui vont de l’architecture à la diversité de la population en passant par les transports. Si cette échelle d’urbanisation n’est pas utilisée par les organisations mondiales c’est simplement que je la garde pour moi tout seul , vous en déduirez donc vous même le sérieux.
New York pour l’instant est la seule à qui j’ai attribué un 5, Paris se situe autour de 3, comme Berlin, Bangkok 4, Hong Kong est à 4,5 mais cela fait très longtemps que je ne m’y suis pas promené.
Vous êtes étonné de la note attribué à Paris ? La belle parisienne est handicapée par le critère originalité, coefficient de 2.
Paris se veut coquette mais depuis quelques années elle se néglige, bien que New York dans son exubérante déborde parfois dans l’outrance elle conserve son 5.
c’est un immense patchwork. D’abord patchwork d’architecture, bigarrée, anarchique, tout s’entremêlent. C’est la jungle de l’urbanisme, l’anarchie de la construction. Ces dernières années de nouvelles tours ont dévoré l’ancien quartier Hell’s kitchens. Mon petit bistrot qui vendait des pâtisseries maison a été englouti. Là ou la surface au sol est plus rare, des buildings sont plantés comme des crayons de papier. Ces tiges tiennent debout malgré leur frêle silhouette. Bien raide, comme le décrivait déjà Céline dans son voyage au bout de la nuit. La nouvelle fierté de la ville « Stairway to Heaven », oui comme Led Zeppelin, 435 m de haut occupant au sol seulement 400 m2, (20mx20), un parking français de 25 voitures. Par gros vent les résidents au 84eme étage devront surveiller le balancement du lustre au plafond, les concepteurs ont calculé un mouvement pouvant aller jusqu’à 60 cm.
New York depuis quelques années veut reprendre le leadership et récupère la troisième position des villes qui possèdent le plus de tours de 150 m au monde, derrière Hong Kong et Shenzen.
Son ADN ne comporte pas uniquement ces figures géométriques de verre qui s’amusent avec le soleil. Les premiers gratte-ciels sont apparus d’abord à Chicago mais c’est surtout à Manhattan que le style proliféra et se multiplia, 1880-1930. l’Empire state, le Chrysler, et le Flatiron témoignent de cette première espèce d’architecture, le maillon entre la brique et le verre.
Avant eux les petits immeubles en brique sont encore visibles principalement dans les quartiers sud de l’île. Ce sont les artefacts de New York, voir New Amsterdam, les premiers arrivants qui plantèrent des pieux en bois sur Manhattan après l’acquisition du terrain par un Hollandais calviniste, Pierre Minuit, contre quelques dollars et des babioles. Un échange estimé aujourd’hui à une semaine de travail de 1626. Ils ne sont pas passés chez un notaire mais un manuscrit de quelques lignes confirme cette vente immobilière bien avant Century 21.
New-Amsterdan deviendra New-York en 1664. A l’échelle du temps de Paris c’est comme s'il resterait sur l’île de la cité des villas gallo-romaines transformées en co-working ou Mc Donald.
Les américains, contrairement à ce que pensent les français, ne sont pas insensibles à leur histoire et même s’y intéressent et s’en préoccupent plus que nous parfois. Pas de la même façon peut-être. Forcément pour passer des cabane en bois à l’empire State Building avec une croissance si rapide il aura fallu détruire, reconstruire, puis redémolir et ainsi de suite. Ils n’ont pensé à la protection de leur patrimoine qu’à partir de 1960. Jacky Kennedy intervint pour sauver la gare centrale en 1970. Celle de Penn station n’a pas eu la chance d’avoir une bonne marraine, construite en 1910 elle a du laisser sa place en 1963 au Madison square Garden.
En vous promenant vous pouvez, par hasard ou pas par magnétisme spirituel, tombé sur un cimetière encastré entre des immeubles. Ceux de Trinity Chruch et de la Chapelle St Paul sont les plus connus et fréquentés car à proximité de Wall Street et Ground zéro. Quand même, c’est curieux ces repos éternels en plein centre d’une agitation permanente. Plus surprenant dans la 11eme rue, dans un petit triangle au coin de deux rues une trentaine de tombes juives sont actuellement en restauration après qu’un crash en voiture ait abattu le muret protecteur et ne viennent troubler la tranquillité des occupants depuis 1805.
Encore plus curieux et plus difficile à trouver, «amiable child monument» la seule tombe privée de New York proche de la plus grande : le général et président Grant, lui même, attend les compliments
dans un mausolée copié sur les invalides. Je ne l’ai pas salué car payant. Napoléon c’est gratuit. A 100 m de la copie du tombeau de l’empereur un minuscule monument attend que les vivants déposent des fleurs en hommage à un garçon de 5 ans mort dans une chute de la falaise, en 1797.
Si vous êtes dans les parages cela vous fera une bonne occasion de visiter ce côté de l’île avec ces demeures cossues début 20eme. Pour ma part j’en ai profité pour un banal hamburger aux Tom’s diner en compagnie imaginaire de Suzanne Vega et sa chanson Tom’s Dîner. Fréquenté par les profs et étudiants de Columbus university les prix ne sortent pas de mon budget, l’endroit est resté dans son jus avec un service sympa et une cuisine locale.
Avec tant de cimetières attention aux fantômes.
La ville toujours colorés par les nombreuses enseignes publicitaires ne connaît jamais les ténèbres. La nuit n’existent pas à New York. Lorsque le soleil abandonne les rues aux néons c’est une autre activité qui s’enclenche jusqu’à l’aube. Les fantômes qui ont eu toute l’éternité pour s’acclimater profitent de Broadway et s’amusent avec les vivants.
Vous en voyez un : Ghostbuster ! Numéro urgence 555-2368.
Je redescends de la 125 eme rue jusqu’à Greenwitch village, tout en bas avant la numérotation des rues, Ligne 1 de MTA, Franklin street, juste en face de la sortie du métro le quartier général des chasseurs de fantômes.
New York 5/5
Pour les albums j'ai essayé de faire un tri :