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31 juillet 2016

EnTransylvanie avec Dracula.


Dans le château de Bran 

Nous ne sommes pas bien frais à la descente du train à Brasov, Roumanie,  en arrivant de Budapest. Comme dans les épisodes de Colombo (voir le message  Budapest) c’est ma femme qui m’a suggéré ce voyage en Transylvanie sur les traces d’un sérial Killer : le comte Dracula. Bram Stoker immortalisa ce personnage dans son roman publié en 1897. Vous souririez « immortaliser ? quoi de plus naturel pour un vampire ». Je ne rigole pas avec eux, j’ai la frousse des vampires et des sorcières. Les sorcières, j’ai été à leur rencontre à Salem, j’en ai vu des gentilles et jolies, je suis débarrassé de cette phonie. Brasov est la première étape avant son château scellé sur un rocher à Bran. Stoker étudia son affaire et se documenta sur la Transylvanie, il lui fallait un personnage réel, il ressuscita de l’oublie un petit seigneur local, le terme exacte est Voïvode. Ce Vlad Tepes, 1431 – 1476 c’est de lui qu’il s’agit,  avait des façons peu orthodoxes en dépit de sa forte croyance à cette religion puisqu’il fit bâtir plusieurs monastères. Sans le roman personne ne se soucierait encore de lui.

Vlad Tepes dans son ancien palais à Bucarest

Le  train de nuit fût agréable malgré la monotonie du paysage. Dans un wagon restaurant avec nappes sur les tables, sans être le chic de l’orient express, nous avons diné avec le défilement d’un paysage de soleil couchant sur des champs de tournesols. Mieux qu’au cinéma.

Brasov, c’est le premier contact avec la Roumanie, nous sommes à la limite de l’Europe. Les alentours de la gare sont peu animés. Il est 8h, Dracula n’est pas venu nous accueillir. Dans l’ordre : se procurer la monnaie locale, prendre un petit déjeuner et trouver le bus vers l’hôtel. Dans le roman les chasseurs de vampires bénéficièrent de l’assistance de leur ambassade locale, nous n’allions pas déranger Monsieur l’Ambassadeur, le guide du routard suffira.  Nous grimpons une ruelle et sonnons enfin à la porte métallique de l’auberge situé au pied d’une colline. Elle s’ouvre en lâchant un lugubre grincement métallique à faire hurler le chien endormi dans le hall. Il y a du monde à cette adresse, sont-ils tous des chasseurs de vampires ?

Maison au coin de la rue de notre base sous l'influence de Dracula La même une fois Dracula parti !

Après notre installation à la base, je retourne en ville, le ciel est noir, lourd, le soleil ne peut pas lutter contre l’épaisse couche nuageuse. C’est  les Carpates, il est 11h et il fait presque nuit ! Nous sommes en juillet à la latitude de 45° équivalent à St Etienne en France, étrange. J’ai relu le roman, le seigneur (une appellation de Dracula) possède ce pouvoir de perturber le temps. L’histoire de la ville se prête au fantastique, le mysticisme flotte dans l’air.  Les portes des maisons portent encore de vieux blasons, d’étranges façades cachent leurs mystères, l’héraldique est au coin des rues. Les silhouettes sombres des églises dépassent des ruelles et rajoutent du spiritisme. Je suis dans le roman. Jadis la ville était ceinturée par un mur de fortification construit pas les chevaliers teutoniques. Ils ne seront détruits qu’au XVII.

Ce ne sera pas ce mauvais temps  qui nous empêchera d’explorer la vielle ville transylvanienne, typique comme dans les livres. Dracula est peu représenté à Brasov, mais le soir entre voyageurs c’est le sujet de conversation, il y a les chasseurs de vampires et les touristes. La différence ? Il y a ceux qui savent rêver et ceux qui prennent uniquement des photos, c’est tout. Un américain professeur de latin veut se rendre à Bran à pied à travers les forêts. Je lui conseille d’arriver avant le coucher du soleil. Bien qu’il lise plusieurs langues mortes ce n’est pas un érudit dans la science des «non-morts », il ne ressemble pas au professeur Van Helsing du récit.

Nous partageons le voyage en bus avec les habitants qui descendent dans leurs villages. Au passage deux vamps nous salue sur leur banc. Comptent-elles les touristes à l’aller et au retour pour voir s’ils en manquent ?

Les Vamps comptent les absents au retour.

Le voici le repaire du fils de Dragon, traduction approximative de Dracula.  Le chemin d’accès du château a été nettoyé, pas de corps empalés comme le prétendait la légende. Détruisons le mythe, les fondations datent des chevaliers teutoniques, l’allure actuelle des Habsbourg est donc postérieure à Vlad Tepes qui n’a sans doute jamais utilisé cette résidence.

Dracula, si !  C’est ça savoir rêver.

Gravure ancienne Le château aujourd'hui

Le château est proche de la gravure d’une ancienne édition, j’imagine qu’une force puissante  a serré  la roche et le château les compactant pour leur donner cette forme allongée vers le ciel. Ce qui expliquerait ses proportions inhabituelles. Avec ses tours géométriquement différentes, rondes et carrées, il est étrange à souhait. Peut-être est-ce mon imagination qui détraque ma vison. Il est exigu, avec  une cour intérieure plus petite que celle d’un immeuble parisien sans loge de concierge. On passe d’un étage à l’autre en grimpant d’étroits escaliers sans logique. Petit mais difficile de s’y repérer donc facile de se perdre. Je comprends la terreur de Jonathan Harker enfermé ici par Dracula. Je l’entends hurler à l’aide aux paysans sur les chemins qu’il aperçoit au loin par les petites fenêtres. Le village est petit, mais là-haut vous êtes seul avec lui. Toutes les pièces ont des géométries différentes, c’est troublant, vraiment l’architecte utilisa de drôles de règles et compas.  Le mobilier nous plonge dans son univers. A la fin de notre visite, le ciel s’est curieusement éclairci  facilitant une marche autour du château. Il faut faire du commerce, nous sommes à la tour Eiffel de Roumanie un des endroits les plus visités du pays. Ce ne sont pas quelques marchands de souvenirs et écriteaux en lettre de sang qui défigurent le site façon Disney. 

Taxi local    Il en faut pour tout le monde

Quand à Dracula, l’immortel c’est reconverti en  gardien de parking, pas de quoi m’effrayer. Nous finirons notre voyage en Roumanie par l’exploration d’une prétendue tombe de Vlad Tepes le mystère de l’emplacement exact de ses restes demeure.

Ma phonie des vampires ? Dracula, c’est un petit joueur. Le pire de tous, la chanson des inconnus, Les vampires Rap tout suceurs de pognon. Je les attends en septembre, soumis à leurs calculs.  A partir de 2018 ils préléveront à la source !

Trés peur  Pas du tout peur

 

N'ayez pas peur allez voir le squelette dans l'album Brasov Dracula

 

Brasov, Dracula - Album photos - Le blog d'images54620

Brasov, Dracula : Toutes les photos Brasov, Dracula - Le blog d'images54620

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