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9 février 2024

Calama, attention UV

ALBUM 4 JOURS A CALAMA

Calama, 2130 m d’altitude, 30 degré à midi 10 à minuit, ça c’est plutôt positif, cet écart température ne me dérange pas. Je m’endors sur les drap et je me réveille dedans.

L’ennemie c’est le soleil.

Il est teigneux.

J’ai pratiqué ce soleil sous ces latitudes, l’altitude amplifie encore le rayonnement. Son arme destructrice à petit feux : les UV, il les bombarde de 7:00 à 19:00 h. Si nous en parlons moins la couche d’ozone protectrice à encore des trous, notamment au Chili. Alors ici à 22° de latitude sud le taux se mesure entre 12 et 14. Par comparaison à Paris en janvier il se situe entre 1 et 2 ! Des sites internet, j’utilise wheater online, fournissent ces mesures. Il faut le dire, sans se moquer, qu’en Meurthe et Moselle d’où je viens on ne consulte jamais le taux UV. Avant de sortir, on regarde les nuages et on s’équipe ou pas d’un parapluie.

 

 

Armure anti UV     Cette lumiére !

Pour avoir une idée l’échelle de dangerosité de l’exposition aux UV, à partir de 5 nous sommes dans l’orange jusqu’à 8 on rougit, ensuite c’est classé extrême. Les locaux portent leur armure anti UV qui les isole, pas un cm² de peau livré au soleil.

Pour les précautionneux et les insouciants. 

Cliquez 

Je fais partie des personnes à la peau sensible, mais ce qui me gêne le plus n’est pas là, c’est cette lumière. Une lumière qui assassine les couleurs. Tout est pastel, le ciel brille comme un reflet sur un lac, c’est un plafond bleu pâle satiné. Le sol et les montages de Calama sont claires et reflètent les UV qui inondent de clarté l’espace. La poussière permanente dans l’air polluent la visibilité.

Pour le coup le ciel de Meurthe et Moselle se montre plus joli avec un bleu ciel tachetée de nuages gris blanc jouant aux ombres chinoises avec le soleil. L’imaginaire stimule le cerveau qui cherchent des ressemblances aux nuages avec des animaux ou autre chose. Cette rêverie porte un nom : La paréidolie, je trouve ce mot plus scientifique que poétique.

 

Limite de la ville   Même les chiens hésitent

 

Il va falloir que je reste 4 jours à Calama. Je suis monté jusqu’ici pour visiter la mine de Chuquicamata à ciel ouvert : pas possible hors saison. 18 heures de bus pour rien, bien fait. Il fallait vérifier avant les infos du guide du routard qui oublie de le mentionner. Une bonne leçon. Le guide prévient également : sans intérêt, seulement une étape vers la Bolivie ou San Pedro de Atacama, départ des randonnées dans le désert. Et son aéroport très pratique pour s’épargner une nuit inconfortable dans un bus. On passe mais on ne s’arrête pas à Calama. Sauf moi, ces jours vont stabiliser le budget. La colonne dépense va baisser tout étant meilleur marché que dans une zone étoilée. Pas les étoiles du ciel celles des établissements fréquentés par des voyageurs. D’ailleurs en parlant d’étoiles si le ciel n’est pas beau le jour, la nuit c’est autre chose. C’est l’un des meilleurs endroit d’observation astronomique depuis notre petite planète bleue, en s’éloignant des lumières de la ville.

A l’hôtel Jallalla, où j’ai posé mon sac, les chambres sont louées à des mineurs qui font des tours de 7 jours à la mine de cuivre, la principale activité de la région. Ils sont bien rémunérés et peuvent assurer un niveau de vie acceptable à la famille. Le Chili extrait de son sol 25 % de la production mondiale du minerai rouge, 5,3 millions de tonnes dont 1,3 millions de cuivre raffiné dans la région. Vous en avez certainement dans l’un de vos appareils ménagers.

Tous ce minerai se convertit en devises, La première ressource du pays, vitale à l’économie chilienne. Cela explique pourquoi Calama préfère représenter un mineur plutôt qu’un « libertador » dans ses rues. Surtout que ce territoire m’a pas été libéré mais confiqué à la Bolivie et annexé au Chili après la guerre du Pacifique (1879-1884). Justement pour exploiter les richesses du sous-sol. Un peu notre Alsace Lorraine de 1871.

Mineur dans une rue commerçantes   Mineur dans une rue commerçantes

Ne pouvant me rendre à la mine j’ai marché jusqu’à la sortie de la ville sur la route de Chuquicamata, pas longtemps à cause des UV. Je n’ai pas été bien loin, le paysage ne donne pas du tout envie de s’enfoncer à l’intérieur de ces terres hostiles. Même les chiens hésitent, d’ailleurs qu’iraient-ils chercher dans ses cailloux ? Sous une toile de protection une jeune vendeuse propose quelques boissons aux conducteurs à l’entrée de la route qui mènent à la mine et à la Bolivie quelques centaines de Km plus loin. Un mineur au volant de sa camionnette aux couleurs de la mine me lève le pouce lorsqu’il me voit cadrer dans mon appareil photo le terril dans le désert.

Ces tonnes de cuivre doivent sortir du pays. La solution : Le chemin de fer, FCAB, qui descend jusqu’à Antofagasta ou les vraquiers attendent au port le précieux métal. Cette ligne Ferro carril Chile Antofagasta Bolivie ce sont les anglais qui l’ont imaginée et créée en 1888 juste après l’annexion de la région.

Coincidence ? Pas tout fait les anglais avait mis une option sur la victoire du Chili dans ce conflit. Aujourd’hui FCAB appartient à une grosse famille chilienne. Trois au quatre trains traversent lentement et quotidiennement la ville à grand coup de corne avertissant les chiens errants, les automobiliste et les SDF qui campent à proximité des voies.

On peut le dire Calama ce n’est pas rock and roll mais j’ai passé ces quelques journée sans difficultés. Il faut parfois s’écarter du fléchage touristique.

 

 

En route vers la mer  Pas trop rock Calama

 

ALBUM 4 JOURS A CALAMA

 

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