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Le Blog d'images54620
19 août 2022

L'escalier jaune de Montréal, royal.

vers l'album photo 

Temps d’attente estimé : 30 à 50 minutes.

Difficile à accepter après 7 heures de vol auquel il faut en additionner les 3 supplémentaires à CDG nécessaires aux formalités et portillon de sécurité. C’est la punition des voyages aérien.

 Cela ne sert à rien de s’énerver. Les 470 passagers débarqués du Boeing qui vient d’arrêter ses moteurs avec 1/4 d’heure d’avance sur le temps estimé restent calmes. Bon sang, je ne dois pas à être le seul à dissimuler mon impatience ! Pas de temps perdu avec le bagage, il m’attendait pèle mêle avec les autres au bord du convoyeur 4 affecté à CDG.

Pour voyager longtemps ménage ton porte monnaie, même à deux personnes bus plus métro ne coûteront qu’un quart d’un taxi. Et de nouveau la queue, 4 appareils automatiques dont un HS et aucun guichet. 45 minutes après nous sommes enfin assis dans le 747, c’est le numéro attribué au bus qui dessert l’aéroport YUL de Montréal. Je ne n’attendais pas à 2H30 pour sortir d’un aéroport dans un pays qui se positionne en 8eme position au classement économique mondiale, juste derrière la France.

Saviez-vous que skytrax délivre un classement annuel des 100 meilleurs aéroport en respectant des critères bien déterminés comme notamment le passage des frontières. J’ai vérifié Montréal : 66eme position, CDG a grimpé à la 6eme place mondiale et 1er européen.

 

Paf, 50 minutes      On reste calme

 

L’horloge trajet continue de trotter contre nous, elle rajoute 45 minutes de fatigue.

Enfin nous sommes à la porte de l’auberge chez Jean sur le plateau Mont Royal. Stress évacué.

Chez Jean c’est comme la maison bleu de Maxime à San Francisco, sauf qu’ici c’est un escalier jaune. Vous connaissez la chanson, on y vient à pied et l’on rentre sans frapper ceux qui vivent là….

Sympathique, placé en fin de liste dans le guide du routard, des recoins de verdure accrochés aux balcons bricolés bien connus des écureuils, une déco lonely planet. Sur des canapés usés les « guests » ne refont plus le monde comme leurs parents hippies de la maison bleu. Les enfants des générations 70 veulent donner du sens à la vie. C’est plus personnel mais chacun dans sa quête s’engage à respecter la planète. Les Permis Vacances Travail et étudiants sont les plus nombreux.

Nous sommes passés ici il y a 10 ans, le lieu n’a pas changé. Si les années supplémentaires se lisent sur son visage elles n’ont pas altéré l’esprit 68 de Jean qu’il influe à sa cabane rafistolée du plateau Royal. Sa jeunesse est au rez de chaussée posée sur cale : son vieux combi VW recyclé en chambre privée.

 

Chez Jean    escalier jaune

 

Le sommeil réparateur supprima l’épisode « 66eme aéroport». Effacé.

Autour de la la grande table centrale chacun commence sa journée par un petit déjeuner à sa guise. Toasts grillés à peine recouvert d’une mince couche de beurre de cacahuètes trempé dans un café américain accompagné d’un bol de céréales feront mon affaire.

 Premier contact avec Montréal, en août il y fait bien chaud, mon dernier passage remonte à une décennie en novembre. Pour un parisien Montréal semble vide, trottoirs et métros peu encombré, circulation fluide, pas de klaxon ! Cette impression déjà ressentie dans d’autres métropoles se vérifie en comparant la densité, 20 000 à Paris, à peine 900 ici.

 Nous descendons vers le canal lachine en traversant la petite bourgogne un quartier en mutation. Quelques rues résistent, c’est le cas de la rue Coursol au pied des buildings en construction. C’est dans ce quartier qu’est né Oscar Peterson un pianiste noir de jazz, n’étant très calé en musique je l’ai appris ici, le Canada lui rend hommage en frappant une pièce de 1 dollar à son effigie. Le premier nomme noir frappé en monnaie.

 

Canal lachine   Marché atwater

Un peu plus d’animation au bord du canal de lachine autour du marché Atwater. Piste cyclable, joggers, promenade des chiens, produits locaux et cuisine de rue ( Street food en français parigot) tout ces éléments de gentrification, malgré la réputation de ce mot dans la théorie de certains militants, sont agréables. Nous remontons en mode pas perdu, j’aime cette expression, l’esprit baroudeur urbain nous détourne sur le boulevard St Laurent. Très commerçants ce boulevard divise Montréal en deux cotés : coté est et coté ouest. C’est un bon repaire géographique. Très fréquentés il expose sur ces façade et murs pignons de belles murales, une galerie d’art de rue dans la rue.

Murales ? Street art en français parisien.

lien vers la galerie St Laurent

 Ces œuvres colorées rajoutent de la poésie à l’atmosphère un peu bisounours de la ville. Quand on débarque de l’agitation gare du nord 75010 à la tranquillité de Montréal on s’interroge sur la santé morale des parisiens. Les gens sourient et trouvent le temps de vous aider si besoin. Le flux des voitures est discret, une circulation automobile sans klaxon et décibels mécanique. Me voyant sortir mon appareil photo devant une murale une dame a reculé son auto pour sortir du cadre de l’image.

Un petit crochet vers le nord en hommage à Leonard Cohen en passant devant sa maison dans le quartier portugais. Un canadien anglais qui vivait au milieu des portugais dans une ville francophone, Montréal cosmopolite.

 

Petite résistance   Rue Coursol

 

C’est vrai, la vieille ville classifiée touristique ne possédera jamais la patine européenne, et alors ? Je ne suis pas venu ici pour m’extasier devant des pierres. Oui, les vieilles cabanes du temps de Jacques Cartier ne sont plus là, mais le Saint Laurent si. A coté la Seine, même avec Notre Dame au milieu, fait figure de rivière. Le fleuve donne toute de suite l’échelle de la nature dans ce pays, le plus grand du monde.

Est-ce parce que l’hiver va repeindre la ville en blanc pendant de longs mois que les maisons colorées s’entourent de végétation, le vert feuillage domine. Cela donne un immense habitat aux écureuils espiègles chouchous des touristes.

 

Avec quelques jours à Montréal je discerne mieux la tranquillité lors du passage de la douane.

J’ai appris la leçon. Parisien tête de chien

Le fleuve St Laurent       La maison de Leonard Cohen

 

 

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Commentaires
A
Génial ! Merci Gérald pour cet article ❤️ Alexandra
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