Mexico, c'est du propre.
La ville de Mexico est propre. Cela se voit et surtout cela se sent. Ça ne pue pas. Je l’avais déjà remarqué lors de précédents passages par ici. J’habite à Paris et il m’était difficile de ne pas me poser la question : Comment les chilangos, habitants de Mexico, s’y prennent pour arriver à ce résultat.
Comment s’évalue la propreté d’une ville ?
Au pif ?
Je ne vais pas « laver » la question maintenant.
Alors oui c’est du ressenti, donc du pifomètre je l’avoue.
Les médias le font bien au sujet des températures saisonnières et de l’insécurité. S’il ne fait pas assez froid ou trop chaud pour faire la une ils prétendent que le ressenti est différent du thermomètre. Pareil avec les chiffres du ministère de l’intérieur, s’il ne font plus assez peur alors on parle de sentiments insécurité.
Mes yeux et mon nez sont de bons capteurs, je leur fait confiance. Eh bien j’ai le ressenti que les rues de Mexico me semblaient plus propre que ma rue parisienne et j’ai honte de l’écrire.
A Mexico on se promène sans trop de risques de glisser sur un reste de fast food. On ne gaspille pas la nourriture dans un pays ou le salaire moyen est de 10 000 pesos, 450 €. Vous ne verrez jamais un morceau de pizza sur un trottoir attendant qu’un un rat ou corbeau termine le repas.
Le plus étonnant est qu’il y a beaucoup moins de poubelle qu’à Paris.
Alors comment ils font ? Le civisme ?
Les WC sont nombreux et payants (5 pesos ), suffisant pour éviter l’épanchement d’urine.
J’ai comparé les chiffres des deux villes.
Mexico Paris
habitants en millions 9 2,2
superficie 1485 Km2 105 Km2
densité 6060 h/km2 20950 h/km2
Balayeur de la ville 2700 2600
Vous êtes surpris par la densité beaucoup plus élevé à Paris qu’à Mexico. Eh bien non cela se resent rapidement, les trottoirs sont très rarement encombrés à Mexico.
Paris a donc le désavantage de sa forte densité. Mais ceci m’explique pas tout, Mexico a une armée estimée de 10 000 collecteurs privés, des autoentrepreneurs en quelques sortes, qui ramassent, trient et revendent les déchets leurs seuls ressources.
C’est comme les WC à 5 pesos ce sont des privés qui s’en charge.
Une sorte de uberisation de la propreté.
En la capital mexicana, más de 10.000 personas se dedican a recolectar residuos sólidos y separarlos para reciclaje. Sobreviven con las propinas que la población les da por llevar su basura y con la venta de los residuos, pero no tienen salario, contrato ni reconocimiento del Gobierno que, sin embargo, se beneficia de su trabajo.
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