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Le Blog d'images54620
5 février 2018

Singapour : Hasta la victoria siempre

 

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Le bus s’engage sur le pont Johor qui enjambe le kilomètre séparant l’île de Singapour du continent. Une frontière maritime isole cette ville état qui se démarque de ses voisins par sa réussite économique. Le premier ministre, Lee Hsien Loongn est le politique le mieux payé du monde, 3 millions de dollars. Ma descente depuis Bangkok aura duré trois jours et deux nuits, 900 km de rail Thaï suivis de 800 km de bon macadam malais. Ce trajet aurait pu se dérouler entièrement en train comme dans un roman de Somerset Maugham, je vous en ai déjà parlé à Bangkok. Dommage, si les rails des deux pays se juxtapose dans la gare de Penang Besar les horaires étaient trop éloignés. Il existe un train direct Bangkok Singapour, l’Eastern orient express. En plus des paysages il vous fera voyager dans une autre époque, celle des colonies de la reine Victoria. Jouer aux espions britishs nécessite un porte feuille ministériel, la note de frais est lourde : entre 3000 et 6000 €, trois nuits et quatre jours de voyage. C’est plus long que mon train couchette thaï et mes deux bus malais. Et puis il est beau, aussi, mon autocar ? 5 étoiles !

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Couchettes thaï                                                                    Bus malais

La note de frais ? Ce n’est pas la à cause de ça que j’ai choisi ma version à 98 € avec transport, nuitée et repas. J’ai oublié à Paris mon nœud papillon. La tenue de soirée étant recommandée aux dîner j’aurais eu honte de m’y rendre en tee shirt ! Vous imaginez la scène dans le wagon restaurant avec nappes et service de luxe, tous ces chuchotements de la bonne société à table « Ce doit être un français, comme le cuisinier ».
Le chauffeur du Five Stars attend ses passagers après la frontière. La dame chinoise devant moi a du rebrousser chemin accompagnée d’un agent de sécurité. J’ai eu mon tampon de 90 jours, je ne resterai pas si longtemps, je ne suis pas dans un roman de Somerset Maugham. Surtout que j’ai appris que le prestigieux Rafles Hôtel, fréquenté jadis par les espions anglais, était fermé pour rénovation. Je serai aussi bien entassé avec d’autres backpackers dans un dortoir.

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Bienvenue à Singapour 


Le bus m’abandonne sur un trottoir de Beach road. En quelques minutes j’ai retiré de l’argent, merci ATM j’ai lu qu’il allait s’installer en France, et acheté l’indispensable adaptateur électrique. Tout le monde parle anglais. Trois langues sont officielles, le chinois, le malais et comme ils ne se comprennent pas entre eux ils utilisent la langue laissée par la reine Victoria. C’est idéal pour les affaires.

 

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Thomas Stamford Raflles : Je m'en doutais

Singapour tourne rond. Si Thomas Stamford Raflles revoyait l’île ou il débarqua en 1819 avec 8 bateaux de la prestigieuse compagnie des indes orientales, penserait-il «je m’en doutais ». Il transforma rapidement le petit port de pécheur en grande zone commercial au détriment des portugais et hollandais implantés dans le secteur. Ce ne fût le seul artisan de ce succès même s’il établit de bonnes bases. L’île ne devint réellement anglaise qu’en 1867. Deux ans plus tard le percement du canal de Suez détourna la route maritime. Merci Ferdinand, le port de Singapour en profitera grandement. Tout marche bien jusqu’aux guerres du XXe. En 1959, les anglais filent ce qui reste de Singapour, après la néfaste occupation des japonais, à la fédération de Malaisie. Avant ils dotèrent l’île d’une constitution avec Lee Kuan Yew comme premier ministre, le père du first minister actuel. Les malais majoritaires sur le continent n’aiment pas cette île pleine de chinois. Singapour est expulsée de la fédération en 1965. On lui donnait peu de chance. C’était sans compter sur Lee Kuan Yew qui reprit le chemin commencé par Raffles se résumant en un mot : mondialisation. J’ai lu dans une certaine presse une comparaison entre Singapour et Cuba : deux iles, une grande pleine de ressources et une minuscule sans rien se sont retrouvées seule à la même époque. Regardez-les aujourd’hui. C’est idiot n’est ce pas ?

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Cette mondialisation on la sent dans toute la ville, avec sa population cosmopolite, ces banques et centres d’affaires qui grattent ciel partout. Singapour montre sa réussite sans arrogance. Exemple, le Marina Bay hisse à 200 m de hauteur sur trois immeubles en courbe une coque de navire face à l’un des plus grands ports du monde. En bas, c’est déjà bluffant mais lorsqu’au on découvre le 56e étage avec la piscine, le bar et la vue, c’est stupéfiant. Trinquer une coupe de champagne dans l’eau au dessus de Singapour avec une James Bond girls aux lèvres rouge Ferrari c’est plus bling bling que british.

J’ai profité de la vue, coté nord la ville, sud le Garden bay. Ce jardin est une démonstration technologique, écologique et économique. La ville a mis les moyens pour nous épater. En lorraine ma nièce fait pousser des plantes exotiques dans une petite serre au fond du jardin. Ici sous l’équateur, deux immenses verrières climatisées tiennent aux frais des plantes plus accoutumées à la latitude de Pierrepont en Meurthe et Moselle.

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La plus haute piscine du monde          Les serres climatisées sous l'équateur

Architecture et verdure sont bon ménage, malgré son intense concentration urbaine ce n’est pas une ville béton, la couleur dominante est la végétation. Les plantes sont partout, mais toujours à leur place. Tous doit être taillés, depuis le gazon jusqu’aux grands arbres tropicaux. Singapour n’aiment pas le désordre, nulle part. Les milliers de tonnes de bois élagués mensuellement servent de combustible aux centrales électriques des climatiseurs du Garden bay. Je demanderai à ma nièce si elle chauffe sa serre en hiver.

Ce ne fût pas une étape désagréable. Je sais bien qu’ici il faut marcher au pas. Je n’ai pas beaucoup vu de marginaux, même le peu de street art est dans le bon ton. Ai-je mal vieillit si j’ai pensé secrètement que cela a du bon de voir des gens polis, des rues propres, des agents de police sympathiques et toujours quelqu’un pour vous indiquer de rester dans les clous ?
Certainement, je vais me ressaisir : hasta la victoria siempre.

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Architecture et verdure

L'album, allez  voir le marina bay ici si vous pouvez pas vous rendre à Singapour

 

Singapour

Explore this photo album by Gérald Masnada on Flickr!

 

 

 

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